HISTOIRES D’ENTREPRENEURS PAR SUZIE BEAUDOIN
Temiscom… ça sonne comme Témiscamingue, n’est-ce pas ? … Ou plutôt comme Témiscouata ? Bien oui ! C’est ça ! Témiscouata !
C’est que sa fondatrice est originaire de cette belle petite région. Elle est née à Notre-Dame-du-Lac, pour être plus exact, une petite ville qui jadis, comptait à peine 3000 habitants. Elle est tellement fière de ses racines et a tellement à cœur le rayonnement des régions éloignées, qu’elle a nommé son entreprise TEMISCOM.
Je vous raconte ?
Née et grandie dans un environnement francophone québécois « pure laine », Cindy a été exposée à trois choses en grosses doses dans sa jeunesse : le français, la créativité et le « on s’occupe de vous » !
Pour les curieux, le « on s’occupe de vous » vient en partie du fait que sa mère vient d’une très grande famille de 19 enfants (oui, oui vous avez bien lu !) et qu’entre les cousins et cousines tissées serrées avec qui elle a passé beaucoup de temps, son entourage immédiat se chiffre à bien au-dessus de 100 personnes … Et parce que Cindy est elle-même l’ainée d’une famille de 5 filles.
En plus, comme si je ne vous avais pas encore convaincue de la racine profonde de cet énoncé, sachez que sa mère tenait une garderie à la maison et que son père est contracteur. Les valeurs de bien-être, communauté, relations de travail, partage et simplicité se sont donc encrées tout naturellement chez elle depuis un très jeune âge. Son esprit de famille légendaire, il vient de tout ça !
À ce moment-ci de mon texte, vous vous dites sûrement « quel ange, quelle douceur cet enfant ! » … hum… oui et non. Petite Cindy en avait dedans comme on dit ! Elle ne faisait pas grand-chose comme les autres au point qu’elle rêvait même d’être cascadeuse ! Et vu qu’à cette époque, la seule école spécialisée dans ce genre de métier était aux États-Unis, pour une fille qui ne parlait pas un mot d’anglais dans le temps, c’était comme elle dirait « Foul Ball ».
Elle s’est donc dit qu’elle allait devenir comédienne… mais cette idée-là aussi, elle a vite fait de la laisser tomber. Pourquoi ? Parce qu’habitant en région, elle avait vu très peu de pièces de théâtre classique et que donc ses auditions faites à deux écoles différentes n’ont pas été assez concluantes…
Trois petits tours et puis… s’en va
C’est à 17 ans qu’elle décide de faire le grand saut vers la grande ville.
Alors que la majorité de ses amis se dirigeaient naturellement vers le Cégep de Rivière-du-Loup, Cindy, qui ne fait rien comme les autres, décide de partir pour Montréal, entamer des études en Design de la mode, un autre rêve qu’elle chérissait.
Trop excitée et impatiente de travailler dans le domaine de ses rêves, elle défile le curriculum complet de son DEC de 3 ans en 24 mois seulement – du Cindy tout craché ! Vous aurez compris qu’elle avait très hâte d’enfin laisser sa marque, de faire voir au monde ce dont elle était capable.
On se retrouve maintenant en 1999 et je ne sais pas si vous vous rappelez la mode qui régnait dans les années 90, mais c’était très « grunge ».
Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, c’était le look délavé, « Doc Martens » et bottines de combat, grosses espadrilles à semelles épaisses et beaucoup de « mou » et de flanelle. Or, notre Cindy avait un faible pour les années 50-60, avec les vêtements pressés et aux découpes bien définies… Ces années où, comme elle aime le dire, « les hommes t’ouvraient les portes » … Elle partait donc avec un déficit de 1000 dans le domaine… même la dame responsable des placements lui avait fait comprendre en lui disant qu’elle n’était pas « fashion ».
Ce n’est pas que Cindy n’était pas bonne, au contraire, elle était peut-être tout simplement en avant de son temps …
On lui trouve donc un poste de Coordonnatrice de mode, dont les principales responsabilités comprennent le montage des fiches techniques et le contrôle de qualité.
« J’étais responsable du contrôle de la qualité de vêtements de ski alors que ce que je voulais vraiment faire, c’est être Designer de mode » ! », me raconte-t-elle avec exaspération. « J’étais pognée à être trop bonne dans ce que je détestais faire. Je me disais que ça y est, que je ne pourrais plus être Designer de mode parce que j’avais laissé les autres prendre la décision à ma place, le faire à ma place ».
… et en même temps, même si cela lui semblait maintenant impossible, elle n’avait jamais réellement laissé tomber son rêve de travailler dans le monde du design. Elle ne savait pas comment elle allait y arriver, mais elle savait que plus jamais elle n’allait laisser les autres décider à sa place ! Au bout de quelques années, elle a donc démissionné de son poste pour tenter sa chance à titre de Designer de mode.
Quand Cindy veut, Cindy trouve. Elle a tôt fait de se dénicher un poste de Designer de vêtements de ski pour hommes et garçons où elle a enfin pu mettre à l’œuvre toute sa créativité et démontrer son savoir-faire. Le seul hic, c’est que l’ambiance qui y régnait était des plus toxique. Au bout de 6 mois, c’est la fin de ce rêve-là une fois pour tout.
Ne se laissant pas abattre pour autant, Cindy reprend son poste de Contrôle de qualité… pour quelques années encore… jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte… et que l’entreprise pour laquelle elle travaillait déclare faillite.
Nouveau départ
Nous sommes maintenant en 2007, et c’est un nouveau chapitre qui commence pour Cindy
Mère célibataire d’un beau petit garçon de 8 mois et sans emploi, elle se doit de faire les choses autrement. Et en même temps, elle ne peut passer à côté de son besoin viscéral de créer.
Après plus de 10 ans d’expériences cumulatives dans le milieu manufacturier et de la distribution, côté client, elle voulait, cette fois-ci, être maître et reine de ce qu’elle allait faire le reste de ses jours et se concocter une carrière qui lui ressemble, et qui lui permettra de se refaire suite à sa récente séparation. C’est dans ce mindset qu’elle s’est inscrite au Collège Salette en conception infographique.
À la fin de ses cours, elle travaille 2 ans dans une agence avant de se lancer en affaire, à titre de travailleuse autonome, pour offrir ses services de graphismes et de communication à qui voudrait bien de ses services. Il fallait que ça marche. Elle n’avait pas de Plan B.
« Même si j’étais toute seule dans mon sous-sol, pour attirer de bons contrats de graphisme, j’ai décidé de faire « comme si », de parler en nous comme si j’étais « big ». J’ai fini par le croire, et les gens aussi, et c’est devenu vrai. »
La preuve que sa stratégie de croire en elle a marché ? Elle a tôt fait de décrocher un beau contrat de graphisme avec Station Mont Tremblant ! Elle était tellement bonne, au fait, que son unique client a rapidement commencé à la recommander à d’autres.
Superbe belle nouvelle vous me direz, sauf que cette nouvelle perspective la poussait à passer à la prochaine étape, soit celle de s’incorporer, et ce, très rapidement, parce que « Cindy toute seule dans son sous-sol, ça ne fait pas sérieux ! » me dit-elle en riant.
Deux semaines plus tard, TEMISCOM est né, dûment incorporé, avec un local pignon sur rue. Une décision qui s’est avérée être la bonne, car cette année-là elle a carrément doublé son chiffre d’affaires !
Cindy avait enfin trouvé son chemin ! Et pour se sentir encore plus à sa place, s’enlever ce sentiment d’imposteur face à ses clients, le fameux « j’ai peur de ne pas être à la hauteur », elle s’inscrit à des cours du soir au HEC, en vente relationnelle et en mangement, et ce pendant deux ans, tout en continuant de travailler à temps plein le jour.
En décembre 2018, TEMISCOM annonçait fièrement l’ouverture d’un nouveau bureau dans le Bas-Saint-Laurent, à Témiscouata-sur-le-Lac (NDDL), région natale de Cindy, un autre rêve pour elle, tout à fait aligné avec ses valeurs profondes de bien-être et de communauté
Avec l’ouverture de ses nouveaux locaux, Cindy espère que les grands contrats en marketing et en graphisme pourront rester dans la région et ainsi mieux répondre aux attentes de ses clients locaux.
Un monde de fou !
Comme beaucoup, beaucoup d’entreprises au Québec, celle de Cindy est née de façon tout à fait opportuniste, sur un coup de chance, sur une « opportunité ». Tu as un besoin, je suis là. On vague sur la vague, par intuition ou pas, de mandat en mandat…
Pour Cindy, le gros de ses mandats provenait d’une même source qui avait des activités saisonnières où on avait besoin de ses services, tantôt pour hier, tantôt pas du tout. Mais en vrai, c’était comme ça en général dans le milieu.
Le monde du graphisme et de la communication, c’est un monde en en dents de scie. En dents de scie de par le rythme imposé par les demandes des clients, et aussi à cause de la grande compétition qui existe dans ce domaine. C’est un monde de fou, c’est un monde de performance, et ce, autant du côté du client que de l’agence.
C’est connu, dans l’entreprise, toute la responsabilité incombe au point de contact avec qui tu fais affaire. Cette personne-là est responsable de tout. « C’est beaucoup, beaucoup de pression pour l’avoir vécu moi-même. Dans ces moments, j’aurais tellement voulu avoir quelqu’un sur qui compter, m’enlever un peu de cette pression. Même moi dans mon sous-sol pour mes propres projets, alors que j’avais mes propres « pics », j’aurais voulu que quelqu’un soit là pour me supporter ! Je veux être là pour eux, pour qu’ils reçoivent un « High Five » de leur boss ! »
Be True to Yourself!
Pour Cindy, ce qu’il manquait à l’industrie en général était de plus en plus clair : le côté humain !
La relation traditionnelle client-agence ne correspondait pas tout à fait aux représentations qu’elle s’était faites des valeurs de bien-être, communauté, relations de travail, partage et simplicité.
Elle décide donc d’y aller avec son cœur, de faire preuve d’audace et d’offrir ses services autrement.
Elle change complètement ses processus internes de sorte à laisser toute la place à l’humain. Son approche est assez simple dans le fond : elle match les personnalités et aptitudes dans les projets !
« Du côté de mon équipe, je leur demande individuellement ce qu’ils aiment faire et qu’est-ce qu’ils aiment moins faire, et de là je match les projets ! » me dit-elle avec un gros sourire. « Ça fait que mes employés adorent ce qu’ils font et quand ils ont du fun, mes clients sont heureux parce qu’ils reçoivent en retour un projet Top Notch ! ».
Elle poursuit, « Du côté de mes clients, j’ouvre des banques d’heures, et je fais un peu la même chose. Je prends tout le débordement : ce qu’ils aiment moins faire, ce qu’ils ont moins le temps de faire, ou ce dont ils n’ont pas les compétences pour le faire. Travailler ne devrait jamais être compliqué, de là l’amalgame de suivis complémentaires pour leur donner le choix de garder que la partie de travail qu’ils aiment faire et où ils sont performants, et ce, que ce soit du côté de ma gang que de celui du client ».
Résultat ? De réels liens humains d’entraide et de confiance sont créés. Tout le stress de performance que l’on ressent quand on est plus ou moins ferré dans une partie de notre domaine tombe et le travail sort plus rapidement, et ce, d’un bord comme de l’autre, car tu es toujours dans ta zone d’excellence.
J’avoue être personnellement bien placée (et un peu biaisée) pour vous confirmer l’expérience exceptionnelle que peut vous faire vivre TEMISCOM et ce, pour l’avoir vécu moi-même, pas à titre de Coach, mais bien à titre de cliente. Non seulement le résultat du mandat était bien au-delà de mes espérances, mais ça s’est fait en deux temps trois mouvements, ce qui veut dire qu’ils ont la capacité de bien capter qui nous sommes, de comprendre notre vision et entendre ce qu’on ne dit pas nécessairement – une denrée rare !
Fidélisation x 1000
En mettant son client et les membres de son équipe au centre de ses activités, non seulement TEMISCOM a su attirer un grand nombre de nouveaux clients, mais ses tout premiers clients sont encore avec eux, et ce même s’ils ont changé d’entreprise en cours de route.
« Ce dont nous sommes très fiers », me confie Cindy, « c’est que nous ne fidélisons pas seulement les compagnies, nous fidélisons les personnes. Ils nous apportent avec eux dans leurs bagages ! »
TEMISCOM, a remporté son pari de miser sur les relations humaines qui durent dans le temps. Ce fait a été une fois de plus confirmé pendant la première vague du COVID alors que Cindy a pu constater avec émotion à quel point ses employés et ses clients étaient attachés à l’entreprise.
Sa mission, vision et valeur ont été bien comprises et sont véhiculées, tout comme pour elle, de façon tout à fait naturelle.
« Je voulais créer un lien avec les gens, devenir leur premier fan et c’est ce qui est arrivé. Que ce sentiment réel soit ressenti des deux côtés, c’est un cadeau et un pur privilège ».
De vision à réalité
10 ans plus tard, TEMISCOM est une agence en communication graphique et relationnelle unique en son genre qui offre des services de graphismes, de marketing, et des projets clé en main Web ou imprimés aussi éclatés que votre imagination, ou la leur peut l’être !
TEMISCOM compte maintenant 5 employés à temps plein, deux emplacements, dont de nouveaux locaux dans l’Ouest de l’île de Montréal.
Avec des clients comme Exo, Lussier Dale Parizeau, Station Mont-Tremblant et MEGA Brands pour n’en nommer que quelques-uns, Cindy ne se voit plus comme une petite agence, mais plutôt une agence au grand cœur qui a su se tailler une place auprès des entreprises de services et des compagnies manufacturières/distributrices de produits de tout genre
Le seul fait que sa croyance personnelle, qu’une entreprise peut être fondamentalement humaine et faire grandir tout le monde, soit comprise, véhiculé de tous, et qu’en plus, qu’on vienne les chercher pour ça, la comble de bonheur.
… et en parlant de bonheur, « La petite fille du Témiscouata qui ne devait pas sortir du lot » comme aime à dire Cindy, est maintenant sur son X.
On fait maintenant appel aux services de TEMISCOM à titre d’allié stratégique officiel, de « chien de garde de leur marque », et aussi au gré des besoins, des rushs, des débordements, pour combler un savoir-faire ou « boucher un trou » de manière temporaire.
TEMISCOM est devenu leur bouée de sauvetage, l’agence en communication graphique et relationnelle sur qui ils peuvent compter, les yeux fermés, parce qu’ils font, à quelque part, partie de leur équipe !
Quant à Cindy, elle a su créer un environnement de collaboration, tant à titre de Présidente fondatrice de TEMISCOM, qu’en tant que Présidente de la région de Montréal-Ouest du RFAQ (Réseau des femmes d’affaires du Québec), pour ne mentionner que celle-ci. Et du côté personnel, elle roule le parfait bonheur avec son conjoint, leurs enfants et leur chien Fougasse.
La petite fille qui avait peine è trouver sa voie, son rêve, a fini par en créer un à son image, en accord avec ses valeurs. J’aime à dire au fait, que celle qui a comme expertise de travailler dans le branding a finalement trouvé LE SIEN … et on achète… fois 1000 !
Pourquoi joindre TEC ?
« Tsé dans des moments difficiles, ou même dans tous les moments normaux que tu vis quand tu es à la tête de ton business, tu doutes beaucoup. Tu te remets sans cesse en question. Puis en plus moi, j’ai toujours plein de projets en tête. Je suis une machine de créativité, alors ce n’est pas évident de faire les bons choix, de trier tout ça. J’ai comme besoin de valider avec quelqu’un et de me faire challenger sur ce que je pense ».
Elle poursuit, « Le problème c’est que je suis comme allergique aux coachs, c’est pour ça que j’ai joins le groupe TEC. Ce n’est pas pareil et ça m’aide à prendre les bonnes décisions et faire ce que je dis que je vais faire avec des méthodes et des outils qui me ressemblent, qui vont avec mes valeurs et ne même temps qui respectent les bonnes pratiques. »
… une chose est certaine, c’est que notre Cindy, on l’aime, et que nous sommes très heureux de l’avoir avec nous pour nous copropulser. Merci Cindy ! #urock
Suzie
Vous aimeriez en savoir plus sur Temiscom ?
Je vous invite à visiter leur site web ainsi que leur page Facebook et bien sûr communiquer directement avec Cindy et son équipe à info@temiscom.com
Vous aimeriez en savoir plus sur l’auteur, son groupe exécutif privé et les options d’accompagnement ?
Contactez Suzie Beaudoin, Coach d’affaires certifiée et Présidente de groupes exécutifs privés TEC Canada à suzie@suzieb.webwp.dev et visitez son site web, sa page Facebook et son compte Instagram[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]